Biographie

Pianiste d’origine russe, Pavel Kolesnikov a tout d’abord étudié le violon et le piano. Après dix années d’étude, il se consacre exclusivement au piano et entre au Conservatoire de Moscou dans la classe de Sergey Dorensky, puis au Royal College of Music de Londres dans la classe de Norma Fisher. Il étudie ensuite avec la célèbre pianiste Maria João Pires. En 2012, il remporte le 1er prix de la Honens International Piano Competition de Calgary. Il poursuit une carrière internationale fructueuse en tant que récitaliste, chambriste et soliste avec des orchestres réputés tels, entre autres, le BBC Philharmonic, l’Orchestre national russe et l’Orchestre symphonique de Toronto. Son enregistrement des Mazurkas de Chopin, chez Hyperion, a remporté, en 2016, un Diapason d’Or et un Gramophone Award. Débuts au LMMC.

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Notes

La Sonate D 894 de Schubert se présente comme une suite de la trilogie des Sonates D 840, D 845 et D 850; Schubert la considérait comme sa « quatrième sonate ». De cette œuvre, Schumann écrira qu’elle est la plus parfaite de ce groupe de sonates « quant à l’esprit et à la forme ». Dès le début du premier mouvement, Schubert instaure le caractère de l’œuvre : temps élargi, climat méditatif, ampleur et fluidité de la ligne mélodique accompagnée par une harmonie peu fluctuante, donnant l’impression d’un immobilisme. L’Andante repose sur deux thèmes alternés et variés, le Minuetto, très contrasté, précède l’Allegretto final, empli de fraîcheur, en forme de rondo. Un motif martelé sur une note ou sur un accord parcourt toute la sonate et lui confère son unité. La Valse en la mineur de Chopin ne fut publiée qu’après sa mort et elle fut longtemps attribuée à Charlotte de Rothschild, une élève du compositeur. Ce n’est qu’en 1995 que l’œuvre fut reconnue comme étant de Chopin. Mozart résidait à Paris lorsqu’il composa sa Sonate K. 310. Le caractère tragique de l’œuvre, l’agitation presque continue qui l’anime ainsi que les dissonances et le chromatisme reflètent l’état d’esprit de Mozart et ses désillusions quant aux espérances qu’il avait fondées sur ce voyage à Paris. Si, en 1763, alors enfant prodige, il avait suscité la curiosité, c’est surtout l’indifférence qu’il rencontra en tant que compositeur adulte. Le Prélude op. 28 no 15 de Chopin fut composé lors d’un séjour à Majorque. C’est à la répétition de la note la tout au long de la pièce, que cette œuvre doit son surnom de « Gouttes de pluie ». La Polonaise-Fantaisie op. 61 est une œuvre brillante, empreinte de liberté et d’une grande richesse harmonique, mélodique et rythmique.

Florence Leyssieux