28 septembre 2025
Isidore String Quartet
Cordes
Isidore String Quartet © Jiyang ChenBiographie
Adrian Steele  -  violon
Phoenix Avalon  -  violon
Devon Moore  -  alto
Joshua McClendon  -  violoncelle
Le quatuor à cordes new-yorkais Isidore a été formé en 2019 par d’anciens élèves de la Julliard School avec pour mission de revisiter, faire redécouvrir et revigorer le répertoire de musique de chambre. Son premier prix au 14e concours international de quatuor à cordes de Banff, en 2022, s’est accompagné d’une nomination de deux ans en tant que Peak Fellowship Ensemble-in-Residence à la Southern Methodist University de Dallas à partir de la saison 2023-2024, de représentations au Haydn Hall d’Eisenstadt (printemps 2023) et au Festival de Lucerne, ainsi que d’une résidence de deux semaines au Banff Centre. Grâce également à une bourse de carrière Avery Fisher, décrochée en 2023, l’ISQ a pu compléter plusieurs grandes tournées en Amérique du Nord et en Europe.
En dehors des salles de concert, le quatuor a travaillé sur le projet Music Heals Us qui encourage, enseigne et réconforte les communautés marginalisées - notamment les personnes âgées, les handicapés, les détenus en réinsertion et les sans-abri - qui n'ont qu'un accès limité à des spectacles musicaux de qualité. Il a également été l'ensemble résident de la Contemporary Alexander School/Alexander Alliance International. En collaboration avec des spécialistes de la technique Alexander et d'autres artistes, l'ISQ explore le vaste paysage de la conscience corporelle, de la préparation mentale et de la pratique de la musique. Débuts au LMMC.
https://www.isidorestringquartet.com/
Notes
Le Quatuor en si bémol majeur, op. 76, no 4, est une commande d’un des derniers mécènes de Haydn, József Erdődy. Tout en restant au service des Esterházy, après la mort de Nicolas 1er en 1790, le compositeur gagne en liberté, ce qui lui permet de voyager plus fréquemment et d’élargir ses engagements. Le surnom donné à ce quatuor, « Lever de soleil », vient du thème d’ouverture, qui s’élève lentement, mais sûrement au-dessus d’un accord tenu. Ce thème apparaît en effet miroir au violoncelle, avant de ressurgir dans un passage mélancolique et, enfin, d’être réexposé comme au début du mouvement. L’adagio semble tout aussi inspiré par l’aurore, confiant au violon un registre plus aigu encore. Le menuet surprend par ses changements de nuances, sur un rythme naturellement dansant. Le finale poursuit dans la même veine, avec parfois de grands écarts de volume sonore qui sont autant d’effets dramatiques et une dernière ligne droite sur les chapeaux de roue.
Le Quatuor no 6 de Beethoven, composé durant la même période et dans une tonalité identique, constitue une œuvre de jeunesse du compositeur. Le premier mouvement alterne entre un thème très vif au violon 1, renchéri par le violoncelle, et un autre contrastant, où chaque instrument semble contribuer équitablement à l’ensemble. Le deuxième mouvement déborde d’idées musicales, tant dans le registre lyrique, dramatique que funèbre. En guise de Scherzo, Beethoven joue avec la pulsation rythmique, élabore les attaques surprises et des mélodies d’apparence frivoles, notamment dans la partie Trio. Le finale témoigne de l’esprit d’avant-garde du jeune compositeur, non seulement parce qu’il laisse de précieuses indications sur ce qu’il a souhaité dépeindre en musique (La mélancolie), mais parce qu’il atteint ici des sommets de dramaturgie, par de forts contrastes de nuances, des motifs percutants, et une dualité captivante entre un adagio plaintif et un allegretto frénétique.
Dvořák compose son Quatuor no 13 en sol majeur quelques mois après son retour des États-Unis, marquant ainsi son ultime période de composition. Il n’aura fallu au compositeur tchèque, installé à la campagne, que quelques semaines, de novembre à décembre 1895, pour achever son opus 106. Son talent d’orchestrateur est mis à profit dès le premier mouvement, notamment dans le développement de deux mélodies, faisant ressortir des motifs avec beaucoup d’aspérité et repoussant ainsi les limites de l’harmonie. Le deuxième mouvement alterne non seulement entre les modes mineur et majeur, mais entre la spatialisation du langage musical et, à l’inverse, son extrême densité. On retrouve dans le troisième mouvement des vestiges de la période américaine de Dvořák, caractérisée par le recours à des thèmes d’inspiration folklorique. Dans le finale, l’auditeur parcourt une variété de caractères, tantôt sereins, tantôt enflammés, et entrecoupés de brefs renvois à des thèmes exposés en début de mouvement. 
Justin Bernard
Programme
HAYDN                  Quatuor en si bémol majeur,
(1732-1809)              op. 76, no  4(1797) 
BEETHOVEN        Quatuor en si bémol majeur,
(1770-1827)              op. 18 no 6 (1798)
DVOŘÁK               Quatuor no 13 en sol majeur
(1841-1904)              op. 106 (1895)         
David Rowe Artists
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        Prochain ConcertVerona Quartet, cordes 
 Henry Kramer, piano
 19 octobre 2025 à 15 h 30
 
                        