14 novembre 2021

Quartetto di Cremona

Cordes

Quartetto di Cremona © Nikolaj Lund

Biographie

Cristiano Gualco  -  violon
Paolo Andreoli  -  violon, alto
Simone Gramaglia  -  alto, alto ténor, flûte à bec

Giovanni Scaglione  -  violoncelle

Créé en 2000, le Quartetto di Cremona est rapidement devenu l’un des ensembles de musique de chambre parmi les plus réputés sur la scène internationale. De l’Amérique du Nord à l’Extrême-Orient, en passant par l’Europe et l’Amérique du Sud, le Quartetto di Cremona suscite l’enthousiasme des publics et des critiques grâce à ses interprétations passionnées et passionnantes. En 2019, le Quartetto a reçu le Franco Buitoni Award pour sa contribution à la promotion de la musique de chambre à travers le monde. Le répertoire du Quartetto s’étend de Haydn à la musique contemporaine, telle celle de Fabio Vacchi. Son enregistrement de l’intégrale des quatuors de Beethoven a remporté plusieurs prix, dont le prix Supersonic du magazine Pizzicato, le prix Echo Klassik en 2017 et le prix ICMA en 2018. Les membres du Quartetto di Cremona enseignent à la Accademia Walter Stauffer de Crémone et ils donnent fréquemment des cours de maître à travers le monde. Premier engagement au LMMC.

https://www.quartettodicremona.com/

Notes

« Bach a toujours écrit des fugues. Aucune autre activité, aucune autre recherche ne convenaient mieux à son tempérament » écrivait Glenn Gould en 1983.

La fugue est une des formes musicales les plus élaborées. Elle allie deux techniques d’écriture, le contrepoint libre et l’imitation, et repose sur des principes antinomiques, l’unité – celle du sujet – et la diversité. L’Art de la fugue, dans sa version autographe, contient quinze fugues ou contrapuncti et quatre canons. C’est un exemple magistral de la diversité avec laquelle un thème peut se métamorphoser: renversement, augmentation, diminution, fugue en miroir ou double fugue. Bach traite avec inventivité le sujet, jusqu’à en épuiser toutes les ressources. Probablement élaboré dès 1742, l’Art de la fugue, synthèse d’une riche tradition contrapuntique amorcée à la Renaissance, est l’ultime témoignage de l’ars subtilior. La mort seule empêcha le compositeur de poursuivre ses investigations et de terminer la dernière fugue. De ce fait, l’œuvre suscite de nombreux questionnements chez les musicologues et les interprètes, tant au sujet du titre apocryphe que de l’instrumentation souhaitée par Bach. De même, l’ordre et le nombre de contrapuncti sont-ils conformes au plan établi par le compositeur? Finalement l’œuvre est-elle inachevée ou bien une partie du manuscrit a-t-elle été égarée ou détruite? Autant d’énigmes sujettes à controverse, mais la portée poétique et spirituelle de la musique demeure.

Florence Leyssieux

Programme

BACH (1685-1750)
L’Art de la Fugue en ré mineur, BWV 1080
(circa 1740-1750) 

Kirshbaum Associates